Amzer Gwechall - Pouldergat

A

mzer Gwechall / Archives


Lettre de l’abbé Fromentin, recteur de Pouldergat,
à Théodore Hersart de La Villemarqué, auteur du Barzaz Breiz,
à propos de St Ergat

Pouldergat le 19 Janvier 1886

"Honoré Monsieur, Je me fais une grande satisfaction de vous faire part des quelques données que j’ai pu avoir sur St Ergat, notre bienheureux patron, et d’abord je vais transcrire mot à mot ce que vous pouvez trouver dans l’ouvrage du chanoine Mr Du Garaby, régent au collège de St Brieux, cet ouvrage est intitulé Vies des Bienheureux et des saints de Bretagne pour tous les jours de l’année.

1° - Les débris du crâne de cet élu sont conservés à Tréouergat dont il est patron. Avant la Révolution les reliques étaient dans une tête d’argent que les persécuteurs enlevèrent, mais les fragments de la relique avaient été jetés sur le pavé du temple et recueillis par un prêtre caché et à la prière du sacristain.

2° - On invoque le saint pour toute sorte de maladie, spécialement contre les rhumatismes. Des prodiges, même récents, attestent le pouvoir charitable de l’ouir (?) du tout puissant.
Marguerite Le Fur de St Renan éprouvait depuis longtemps des douleurs qui l’empêchaient des se mouvoir et rebelles à tous les secours de l’art. Elle se voua à St Ergat et envoya une personne pieuse vider à son intention la fontaine du bienheureux abbé et la nettoyer. A l’instant où l’envoyée pouvait être à la fontaine la malade se sentit délivrée et le lendemain elle alla remercier son céleste bienfaiteur publiant qu’elle lui devait sa guérison. Neuf fois elle visita la fontaine sacrée, invitant toutes ses connaissances à seconder ses désirs d’élever une chapelle auprès de la fontaine en 1831, les témoins sont encore vivants à St Renan et à Tréouergat..."

Jean-René Perrot

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Les manoirs et villages de POULDERGAT et POULDAVID en 1681,
Leurs propriétaires et tenanciers,
par Mikaël Le Bars

Le document téléchargeable sur le site de Douarou.com nous donne les noms, village par village, des propriétaires et tenanciers de Pouldergat et Pouldavid en 1681, seuls les hommes sont mentionnés, c’était l’usage de l’époque…
Le document d’origine appartenait aux archives de la paroisse de Pouldergat, elles ont aujourd’hui disparu. La transcription a pu être faite grâce à une copie faite en 1780 par maitre Nicolas KERVAREC alors greffier des délibérations de la paroisse.
Il apparait que la plupart des patronymes mentionnés à la fin du XVIIème siècle sont encore portés aujourd’hui sur ce territoire. Dans quelques cas, les tenanciers actuels des lieux sont les descendants directs, sans interruption, de ceux de cette époque, 340 ans plus tard.
L’orthographe des noms des villages et des personnes peut varier par rapport à l’actuelle ; en cette fin de XVIIème siècle l’écriture des noms propres était encore loin d’être figée.
Bien que parfois appelées « manoirs » sur certains documents, les « lieux nobles » ne sont pas des manoirs au sens résidentiel mais des démembrements de possessions seigneuriales voisines. Ces lieux bénéficiaient de certains privilèges, en particulier celui de ne pas payer d’impôts fonciers. D’où parfois l’empressement de certains propriétaires à qualifier leurs terres de « nobles », cela a pu donner lieu à des procès comme au XVIIIème siècle pour Kervarlé-Créis et Lannogat.

Jean-René Perrot

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CHARLESIC – Un garçon-meunier en cavale

Dans la nuit du 18 au 19 octobre 1788 un voleur s’est introduit dans une maison de Kerlivic en Pouldergat. Il a dérobé près de 250 livres en monnaie à Corentin Le Friant et Marie Joncour, sa femme, il a aussi emporté le sac contenant les 54 livres de la quête du pardon de Saint Vendal qui avait eu lieu le dimanche précédent. Le montant total équivaudrait aujourd’hui à près de 4500 euros. Le lendemain le voleur est arrêté à Douarnenez et emprisonné. Il s’agit de Charlésic, un garçon-meunier en cavale depuis son évasion de la prison de Quimper quelques mois plus tôt.

L’enquête menée par la sénéchaussée du siège à Quimper révèle qu’il a commis d’autres larcins dans la région. Elle nous conduit à plusieurs moulins et villages fréquentés par le fugitif, le Moulin-Com et le Cosquer en Landudec, le Moulin de Kerlivic en Pouldergat, le Moulin de Guengat, celui du Penhoät à Quimper et jusqu’à Loctudy et Coray.

L’audition du garçon-meunier et les témoignages recueillis par les juges nous livrent une multitude de détails sur la vie des « petites gens » de cette époque, celle des domestiques et autres valets qui n’avaient pour tout bien que les vêtements qu’ils portaient.

Le document que je propose à votre lecture (19 pages) est construit autour des déclarations faites à la justice par les différents intervenants de cette affaire.

Jean-René Perrot

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L’affaire du jeu de PAPEGAULT de Pouldavid en avril 1784

 

Les origines du jeu du papegault Au Moyen-Âge... Notamment durant la guerre de 100 ans, les villes étaient régulièrement les proies de groupes armés, troupes étrangères, bandes de pillards ou cohortes de mercenaires en errance. Les villes côtières étaient particulièrement exposées à ces intrusions hostiles.
Les populations organisent alors leur défense en levant des milices armées. Le pouvoir royal ou ducal comprend l’intérêt de telles forces militaires pour la défense du pays, mais il convient, pour une meilleure efficacité, de les encadrer et de former les habitants au maniement des armes, les arcs et arbalètes à cette époque. En Bretagne le duc accorde à plusieurs villes le droit de s’assembler en armes et de s’exercer aux tirs sous la responsabilité d’autorités locales.

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Les pièces de monnaie (en francs) avant 1958

Ur gwenneg, pevar real ... Les anciens se souviennent encore de ces désignations bretonnes de la monnaie en cours jusqu'à l'avènement des nouveaux francs (décret du 27 décembre 1958 - mise en circulation le 1er janvier 1960 - réforme voulue par le Général De Gaulle).
En cliquant sur le lien ci-dessous vous retrouverez des photos de pièces de monnaie anciennes avec la correspondance entre franc et désignation bretonne.
Dans ce document un lien vous pe mettra aussi de visualiser les billets de monnaie émis par la Banque de France.

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Avant la création du FRANC, en 1795, les monnaies de France (et donc de Bretagne) étaient la LIVRE, le SOU (ou sol) = 1/20 livre et le DENIER = 1/12 sou.
En Bretagne le mot LUR (livre) a continué à être utilisé pour désigner le FRANC.
Le GWENNEG n'est pas (en tout cas depuis 1532) une monnaie bretonne, il est tout simplement la traduction et l'équivalent du mot français SOU.
A l’origine le SOU était une pièce en argent ou en métal à base d’argent c’est-à-dire de couleur blanche, c’est pourquoi en Bretagne on l’avait appelé GWENNEG (gwenn=blanc), parfois BLANK dans le pays de Vannes ou BLANCHON dans d’autres régions.
Les pièces à base de cuivre (bronze) avaient une valeur moindre (comme aujourd’hui les pièces jaunes).
Au fil du temps les mots SOU et GWENNEG ont désigné la monnaie en général, aujourd’hui on dit encore en français « avoir des sous » équivalent de « kaout gwennek » en breton.
Par contre utilisé au singulier GWENNEG a un sens légèrement différent de SOU.
Ainsi quand ma grand-mère me disait « je vais te donner un GWENNEG » cela voulait dire que j’allais avoir une belle pièce, généralement une pièce d’un FRANC (voir de 2, 5 ou 10, suivant si j’avais été sage ou pas …) et non pas quelques centimes. Par contre si elle disait « il me faut des GWENNEG pour aller faire mes courses », ça voulait dire tout simplement qu’il lui fallait de la monnaie.
Le mot SOU au singulier est très peu utilisé en français, sauf peut-être dans l’expression « ne vaut pas un sou ». En breton au contraire GWENNEG a un sens plus valorisant, il est utilisé au singulier pour désigner une belle pièce.
De même dans les expressions bretonne le mot GWENNEG a généralement un sens positif, par exemple :

  • Koant evel eur gwenneg : belle (ou beau) comme un sou
  • Seder evel pemp gwenneg : Gai comme 5 sous

Le mot ARGENT (métal) a lui aussi suivi le même glissement sémantique ; en breton (arc’hant) comme en français il désigne aujourd’hui la monnaie en général (avoir de l’argent, gagner de l’argent …) Avant son union avec la France en 1532, la Bretagne battait sa propre monnaie, la répartition en livres, sous et deniers était équivalente à celle qui avait cours en France.

Le cerclage des roues de charrettes, tout le savoir-faire du forgeron

Ce texte est tiré d'un article d'André PITON, artisan-commerçant au bourg de Pouldergat et correspondant de différents journaux, né en 1923, fils de Pierre (1883/1960), forgeron à Tournici en Gourlizon, et de Marie-Anne DOARE (1890/1985), couturière.

"Avant l’avènement du pneumatique sur les véhicules agricoles et le remplacement du cheval par le tracteur, c’est-à-dire jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, deux professions se partageaient la confection des roues de charrettes hippomobiles ; le charron chargé du travail du bois (moyeux, rais et jantes) et le forgeron à qui incombait la tache de mettre en place le bandage en acier, et aussi les cercles de renfort du moyeu, avant l’assemblage..."

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Une famille de chouans, les SIMON (suite de l'article Simon le chouan - voir ci-dessous)

La tradition orale rapportait que dans la famille SIMON de POULDERGAT, il y avait eu un chouan; la réalité en est tout autre.

Julien SIMON père.

Né le 17 juillet 1759 à PLOÉREN (56), fils de Charles et de Roberte Mathurine LAINÉ, il avait épousé en premières noces le 7 février 1680, à PLESCOP (56), Marie GUILLERME native de Lezunehec en GRAND-CHAMP, fille d’Yves et d’Anne BRIENDO. Il est cultivateur à PLESCOP où naîtront ses 4 enfants aux villages de Ninaise et de Lisle. Il signe d’une écriture bien maîtrisée tous les actes de baptêmes de ses enfants...

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Simon Le Chouan

L'histoire de Julien SIMON, chouan du Morbihan, dont le fils Joseph s'installera au Dimbès en Poullan et ses enfants s'en allèrent à Kergoff et Kerillo.

" Dans les familles LE BERRE, SIMON et MAZẺAS de la région de DOUARNENEZ, de mémoire orale il se disait qu’un certain « SIMON » venu du Morbihan et de la région d’AURAY ; avait participé activement à la chouannerie et que pendant plusieurs années ensuite il avait exercé le métier de lutteur de foire, se déplaçant au gré des fêtes et des pardons. Il se racontait aussi qu’il était un colosse doté d’une force herculéenne et qu’il ne cesserait la lutte qu’à sa première défaite ; alors seulement il songerait à se marier et à fonder un foyer avec une fille du pays. Dans les trois familles, les versions orales étaient quasiment identiques, parfois quelques peu enjolivées..."

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L'ancêtre de la machine à laver : "La grande lessive" ( "The big laundry" )

"Cet objet ménager si indispensable et si présent dans tout foyer aujourd’hui, ne semble pas avoir été très courant au XIXe siècle si l’on se réfère aux rares vestiges qu’il en reste. Objet volumineux et très lourd, difficile à déplacer, sa nature même le prédisposait pourtant à une longue longévité exemplaire.

Il s’agit d’une dalle ou auge de pierre en forme de disque de plus d’un mètre de diamètre et épaisse de 20 à 30 centimètres. A une dizaine de centimètre de son bord externe, court une cannelure ou rigole profonde d’environ 1 à 2 centimètres ; d’autres rigoles peuvent rayonner, divisant la dalle en quatre ou plusieurs secteurs. Tout ce réseau se termine par un bec d’évacuation plus ou moins travaillé. Parfois toute cette partie interne à la cannelure circulaire est légèrement creusée. Cette dalle n’est en fait que la partie massive et non périssable, elle constitue le fond pour la récupération des eaux de lessivage..."

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Version anglaise ...

Faits divers à Pouldergat et Pouldavid de 1841 à 1941

"La lecture de la presse ancienne est très intéressante, elle permet de découvrir des traces de vie dans la commune au travers des faits divers et des drames de la vie courante ; voyons ce qu’il en est dans les journaux locaux. Pour cette compilation j’ai surtout utilisé le journal Le Finistère qui se prêtait le mieux en raison des communes et des lieux recherchés. D’autres journaux ont apporté un regard différent sur la vie de tous les jours, l’influence de la religion et la politique locale.
Autres périodiques consultés plus ponctuellement : La Presse, Le Courrier du Finistère, Le Progrès du Finistère, La Dépèche, L’Ouest-Éclair, Le Citoyen, L’Union Monarchique, Journal des Débats, L’Action Libérale…
Au fil des jours, mois & ans vous y découvrirez les ventes de maisons et de fermes, les vols, agressions, viols, comices agricoles, les élections, naufrages et perdus en mer, les fêtes locales, nominations d’instituteurs et d’institutrices, incendies… "

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Soubenn a lez - La soupe au lait

Une tradition qui a perduré à Pouldergat au moins jusque dans les années 1950 (mariage de Pierre Le Friant avec Renée Le Berre, en 1958) voulait que le soir de la noce, quand les jeunes mariés étaient déjà dans le lit nuptial, on leur serve une soupe au lait (je me souviens personnellement d’une soupe aux oignons), trace d’un ancien rituel bien connu aussi ailleurs, qui devait favoriser la fécondité de leur union.
Cette soupe était servie dans une soupière dont je possède un exemplaire ayant appartenu à ma tante Marianne Le Berre (cadeau de ma petite cousine Marie-Henriette Le Coz, épouse de Corentin Le Guellec). La faïence est décorée et porte l’inscription « Vive les mariés ! ».

Le rituel devait être accompagné d’une chanson, dont je n’ai personnellement pas souvenir.

Ce texte est écrit d’une belle écriture, très lisible, sur un cahier d’écolier, par Pierre Celton, de Moustoulgoat. Il couvre une page, recto et verso, séparée de son support. Il me semble qu’elle devait se poursuivre sur la page suivante du cahier, mais on n’en a pas conservé la suite et fin.

Il s’agit d’une chanson notée de mémoire, mais dont il est facile de reconstituer l’état original. Elle était composée d’au moins 12 strophes de 4 vers de 12 syllabes. Les deux premiers se terminaient par la même syllabe, les deux derniers également. Le second vers et le quatrième se répétaient deux fois.

Le chanteur annonce d’emblée qu’il prend l’initiative de modifier le rituel : au lieu d’offrir la soupe au lait aux jeunes mariés, il va leur servir des alcools en chantant une strophe de sa chanson, puis il servira les autres assistants, proches parents et amis des mariés, par importance décroissante, accompagnant chaque service d’une nouvelle strophe. Il donne ensuite une série de recommandations aux nouveaux époux.

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Funérailles d'un brave de Pouldergat

Vendredi dernier, une foule nombreuse et recueillie accompagnait à sa dernière demeure la dépouille mortelle de notre jeune compatriote, Pierre Marie HÉNAFF[1], jeune conscrit, mort victime de son dévouement.
A cette occasion, M. Pierre BELBÉOC’H notre sympathique maire, a prononcé devant cette tombe, si prématurément ouverte, les quelques paroles ci-après que nous sommes heureux de reproduire.

" Mesdames, Messieurs, il y a quelques jours, une simple dépêche annonçait la mort du soldat HÉNAFF, noyé dans la Loire, victime de son dévouement, en voulant sauver un enfant..."

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33 ans après... le condamné retrouve son sauveur.

"Février 1945...
Quelque part sur les bords de l'Oder, en Allemagne orientale, une longue colonne de prisonniers progresse lentement dans la neige.
De temps à autre, un claquement sec leur signifie qu'ils viennent de perdre un compagnon de misère...

33 ans après ...
« Mais c'est mon frère... ».
Voilà comment lundi 7 août on sonna au numéro 6 de la rue François André où Louis Kervarec est désormais domicilié. Le " ressuscité " était là bien vivant, bien en chair même, visiblement en parfaite santé, avec son épouse. On imagine la suite..."

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Gorréquer en Pouldergat, un village disparu et oublié

Au fil du temps plusieurs villages de la commune ont disparu. Pour certains nous devons leur souvenir aux dires de nos prédécesseurs ou parfois à quelques empreintes laissées sur le terrain, mais pour d’autres l’affirmation de leur existence passée ne tient qu’aux écrits laissés sur les « lambeaux de mémoire » que sont les vieux papiers jaunis de nos archives. C’est le cas pour le village de Gorréquer abandonné depuis près de trois siècles.

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Le Clergé de Pouldavid

1880-1888 - Jean QUÉMÉNEUR :
Né le 26/09/1840 à GUENGAT, prêtre en 1865 et vicaire de MOËLAN, nommé recteur de Pouldavid le 1er mai 1880. Fait venir en septembre 1880 les sœurs du St Esprit afin de fonder une école sur la montagne de Kerem, restaure l’église St Jacques, crée le cimetière et fait bâtir le presbytère. Il est ensuite nommé recteur d’ARGOL en 1888. Démissionnaire il réside à LANGOLEN en 1900, et en 1911 à PLOUZÉVÉDÉ. Il est décédé le 11/05/1915.

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Monographie de la Paroisse de Pouldergat

Cette monographie provient des archives départementales du Finistère, sous la côte 16 J 59. Elle a été rédigée par Gaston Conen de Saint-Luc, propriétaire du château du Guilguiffin (Landudec) au début du siècle dernier et transcrite par Mikaël Le Bars qui vient de rejoindre notre association.

"L’Armorique, aux Vème et VIè siècles, vit débarquer sur ses rivages de nombreuses bandes de Bretons insulaires que l’invasion saxonne avait chassés de leur patrie. Sous la conduite de leurs chefs de clans, de moines ou d’évêques, ces émigrants arrivaient des diverses régions de l’île de Bretagne, principalement des provinces comprises dans la Cambrie et de celles qu’occupaient les Cornovii, peuple considérable qui a donné son nom à la Cornouaille armoricaine..."

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Le Clergé de Pouldergat de 1314 à 1798

Ce document est réalisé pour l’essentiel en se basant sur les signatures relevées dans les registres paroissiaux de la commune. Ces registres débutant en 1669 vont sans lacunes  jusqu’en 1687. Il y a ensuite de nombreuses années manquantes, existent aujourd’hui les années 1692, 1698 & 1699 ainsi qu’un petit de 1700. La collection est ensuite complète en dehors de l’année 1729 dont n’existe qu’un petit fragment. Il est donc fort possible que certains membres du clergé n’ont pu être relevés et que d’autres n’ont pas tenus de registres.
Le clergé antérieur à 1669 provient des notes du chanoine PEYRON et des inscriptions sur l’église paroissiale et les chapelles qui en dépendent : St Jacques et St Vendal.
Les dates composent la fourchette des années où la signature du prêtre est présente dans les registres paroissiaux.

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Le Clergé de Pouldergat Post Révolution

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La Fabrique et son fonctionnement.

C'est le concile de TRENTE puis les édits royaux et arrêtés parlementaires qui ont ordonné l'établissement de la Fabrique et réglé l'administration de ses biens. A l'origine elle était composée uniquement de membre du clergé élus par les paroissiens. Cela remonte au début du XVIIe siècle, et comporte deux éléments : l'assemblée des délibérateurs (rôle consultatif) et le bureau des fabriqueurs (rôle exécutif)...

Les marguillers de Pouldergat, leurs délibérations de 1805 à 1853.

15 fructidor (2/09/1804)
Considérant « que les murs du cimetière sont très mal en ordre et que les bêtes peuvent y entrer à chaque instant » s’entendent avec Jean BRÉLIVET de Kergonan sur la somme de 24 livres, « pour clore les endroits les plus urgents du susdit cimetière »...

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La nouvelle vie du presbytère de Pouldergat

"L’ancien presbytère « presbital coz » ayant été aliéné au titre bien national, de même que les halles de Pouldavid avec ses géoles et ses dépendances ; avec le retour de la liberté du culte le 21 février 1795 et surtout l’application du concordat après avril 1802, il fallut retrouver un logement au desservant de la paroisse Laurent MASSÉ. Une maison fut acquise au bourg afin de servir de logement au desservant, mais elle était en très mauvais état nécessitant des réparations importantes."

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Poème de René Villard : "Le pont de Pouldergat"

C'est un chemin pierreux, montant vers Pouldergat,
Que le soleil mourant baigne de sa lumière,
Une fille des champs, les jambes et les bras,
Nus et musclés; le corps vigoureux, comme un gâs,
Harcèle son troupeau d'une voix familière...
"Deut ta! deus aé !" crie-t-elle, en un breton
Dont j'aime la rudesse et l'âpreté du ton...

Les vaches, à regret, désertent la pâture,
Descendent vers le pont où le ruisseau murmure.
Sur les algues aux tons verts, coule l'écheveau blond
De l'onde caressant des cailloux clairs et ronds.
Un gué s'élargit là formant comme une plage.
Là viennent chaque jour baigner leurs pieds fourchus;
Dans l'agile courant au doux parfum d'herbage,
Et s'abreuver, le soir, les animaux repus,
Avant de regagner l'étable où la fermière
Attend pour commencer la traite journalière...

La fille aux longs cheveux, bouffants sous le bonnet,
Bretonne Tanagra, se campe, les poignets
En un geste élégant appuyés sur les hanches,
Les bras rouges et nus, sortent des courtes manches;
Si bien que la voyant gravir le chemin creux
En suivant lentement son troupeau anguleux.
Dont sa main doucement flatte la maigre échine,
Un sourd regret me point au mur comme une épine;
Il me semble qu'un bien m'est arraché des yeux,
Que de moi le bonheur s'écoule comme l'onde
Qui laisse le ruisseau sec en son lit herbeux.

Je suis dans un pays dont le charme m'inonde,
Je bois l'odeur des prés, des bois et de l'eau blonde;
Je me repose, assis sur un mur très ancien,
Qui couronne un vieux pont à l'arche séculaire
Et, tristement, je songe à l'époque où mon père
En quête d'un "motif" et seul avec son chien,
Venait s'asseoir ici et poursuivre son rêve,
Dans le calme émouvant d'un jour d'août qui s'achève.

Il fut ému devant cet antique tableau :
La bergère emmenant abreuver son troupeau.
Et voilà d'où me vient cette peine soudaine,
En contemplant l'enfant agreste qui ramène
Son troupeau caressé par les derniers rayons.
L'eau roucoule et partout, dans ce décor breton,
Règne une auguste paix, qui remplit le vallon,
Et tout en m'attristant, m'ensorcelle et m'enivre...
Je ne sais s'il vaut mieux mourir, ou s'il faut vivre...
Comme un vin capiteux, je bois le soir radieux,
Et, le rayon dorant le pont sur la rivière,
(Simple tronc de bois mort suspendu sur deux pierres)
M'est doux comme un baiser de femme sur les yeux...

Pouldergat 1932

BRETAGNE Ô MON PAYS

DE L'AUBE AU CRÉPUSCULE

René ViIlard

Biographie de René Villard (Wikipédia)

René Villard (né le 4 août 1875 à Ploaré et mort le 2 février 1940 à Ploaré ) est un professeur d'anglais, journaliste et écrivain, ami de Max Jacob.

René Villard, fils de Jean-Marie Villard, est d'abord professeur d'anglais à La Châtre puis à Saint-Brieuc. Il écrit des articles, notamment comme correspondant de L'Ouest-Éclair, de la Dépêche de Brest et comme rédacteur à l'Illustration pour les questions bretonnes.
Engagé volontaire, dès le début de la guerre 14-18, il va écrire des poèmes alors qu'il est interprète dans un régiment anglais sur le front de la Somme.

«René Villard reste marqué par cette grande boucherie où tant d'hommes, particulièrement des Bretons, furent sacrifiés. Max Jacob dans la préface de cet ouvrage affirme : Aucun soldat de 1914 n'a rien écrit de plus âpre, de plus simple, de plus synthétique, de moins littéraire.»
(Extrait d'un article de Maurice-René Dirou, sur René Villard, paru en 1991 à Douarnenez, dans la revue Mémoire de la Ville)

En 1911, il épouse Jeanne Audic, ils ont trois enfants : Marguerite, Charles et Colette.

En 1939, il publie son unique recueil de poèmes écrits pendant la Première Guerre mondiale, son ami Max Jacob écrit la préface. (http://www.yvesfloch.org/villard.htm)

René Villard reste toute sa vie un ami fidèle à Max Jacob, camarade de classe au lycée de Quimper, une correspondance suivie témoigne de ce lien très fort jusqu'à sa mort survenue le 2 février 1940 à Ploaré ((Max Jacob, lettres à René Villard, publié en 1978.).

René Villard est aussi le frère du peintre Abel Villard et l'oncle du peintre Robert Paulo Villard. Il est aussi un neveu du photographe et éditeur de cartes postales Joseph Villard.

Œuvre

Visite de l'Empereur NAPOLẺON III en Bretagne (où il est question de Pouldergat)

"Au mois d'août 1858, l'Empire devint très populaire en Bretagne quand l'Empereur NAPOLẺON III et la Princesse Eugénie y firent le fameux voyage qui les mena à BREST. La Bretagne répondit par une confiance entière à la courtoisie qu'on lui témoignait, faisant un accueil triomphal tout au long du voyage, binious, danseurs, paysans arborant le costume ancestral, donnèrent à Leurs Majestés une image resplendissante du folklore de la province. Il est vrai que les préfets étaient chargés de monter cette sorte de mise en scène qui ne fut nullement improvisée..."

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Le Régime Foncier Au XVIIIe siècle.

" Différentes modes de tenures : Le faire-valoir direct, le fermage, Le féage et la censive, domaine congéable ... "

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Pouldergat et la Révolution de 1789

"Le 8 août 1788 le Roi Louis XVI convoque les Etats Généraux pour le 1er mai 1789, la paroisse de POULDERGAT comporte alors 400 feux, soit 1800 habitants y compris ceux de Pouldavid. L'assemblée électorale a lieu le 7 avril en la sacristie sous la présidence de DANIẺLOU DES BOIS substitut du procureur fiscal de la vicomté de Kerguélénen, Hervé KERVAREC "père et fils" de Lizirvy Bras participent avec les 22 autres comparants et les 4 députés, à la rédaction des Cahiers de Doléances qui comporteront 10 articles. Seront députés de la commune Nicolas RENẺVOT de Kersunou, Nicolas BRẺLIVET de Kergonan, Nicolas LE BRUN du Coadic, Pierre RIOU de Kerveur. Hervé KERVAREC "fils" sera quant à lui agent national de POULDERGAT en 1794...

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Chronique judiciaire sur Pouldergat en 1783

"En ce milieu du XVIIIe siècle vivait au Coadic la famille JOLIVET ; Guillaume le père fils d’autre Guillaume et de Françoise LE MOAN, avait épousé le 20 juillet 1751 Jeanne LAROUR fille de Jean et de Jeanne LE BRUN. Très vite les naissances successives viennent peupler la maisonnée, en tout dix grossesses dont un enfant mort né et pour finir une dernière grossesse était gemellaire. C’est ainsi que naîtront successivement : Guillaume en 1753, Marguerite 1756, Françoise 1758, Jean 1761, enfant mort né en 1763, Catherine 1764, Jeanne 1766, Marie 1768, Charles 1770 et les jumeaux (Louis qui ne vivra que 3 jours et Nicolas) nés en 1774. Sur ces neuf enfants, six auront une descendance.

Le drame.

Jean JOLIVET est né le 30 avril 1761 au bourg de POULDERGAT comme deux de ses sœurs Catherine et Marie, tous les autres enfants étant nés au Coadic.
En ce mois de décembre 1783, demeurent dans la maisonnée six enfants, les trois aînés déjà mariés ayant quitté le logis familial. On y trouve donc : Jean âgé de 22 ans, Catherine 19 ans, Jeanne 17 ans, Marie 15 ans, Charles 13 ans et Nicolas 9 ans.
Le 11 décembre Yves LE GUENNO recteur de la paroisse avisé qu’un décès non de mort naturelle est arrivé à l’un de ses paroissiens, écrit au procureur fiscal Maître François Yves L’HARIDON ; le village du Coadic dépendant de la juridiction de Kerguélénen, afin de faire procéder à une enquête." ...

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Le Vieux Presbytère ou Ar Porspital Coz

"20 prairial An IV (8/06/1796). A.D.F. Série Q : 1Q675 & 598.
Expertise du presbytère en tant que bien national.
Réalisé par Joseph Nicolas LE BOUR et François Fidèle LE GUILLOU experts nommés par le citoyen Maurice Marie CHEVÈ, accompagnés de Jacques MORVAN commissaire du Directoire. En voici le descriptif. « La maison principalle ouvrant au midi, couverte en ardoise et construite en partie maçonne partie brossage, ayant de longueur à deux longères 49 pieds, de franc à deux pignons 14 pieds & de hauteur compensée 15 pieds ; composée en son rez d’un sallon, une boulangerie et une cave ; au premier étage deux chambres et deux petits cabinets et un grenier. Et pour batiments en dépendants adossés à sa partie nord une cuisine, un grenier audessus ayant dans cette partie et dans l’endroit servant à laloge d’escalier en pierre de taille jusqu’au premier étage seulement trois ouvertures, cette partie contenant de long 28 pieds sur 8 pieds ½ de franc et 9 pieds de hauteur." ...

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Complément : Ar Porspital Coz - Ollivier Verchin - Surcouf

Quelques informations sur le corsaire du Roi Alexis Ollivier Verchin dont une rue du quartier de Pratanirou, à Pouldergat, porte le nom. Sa pierre tombale est accolée à l'église du côté du porche sud. Le vitrail qui se trouve pratiquement au-dessus porte également le nom de la famille Verchin.
C'est dans le Nord de la France que depuis très longtemps réside la famille de Verchin. Le 1er ancêtre connu de la lignée est seigneur : Jean de Verchin, sénéchal de Hainaut, seigneur de Longueville, régna dans les années 1250 sur le pays.
Comme toute région frontalière, Le Hainaut est souvent source de conflit et l'enjeu de différents rois. Vers la moitié du XVIIe siècle, Louis XIV victorieux, annexe définitivement la province. Le traité de Nimègue est signé en 1678.
Beaucoup des seigneurs qui ont combattu le roi de France sont dans une position délicate. Les de Verchin sont ainsi exilés en Bretagne à Avessac non loin de Redon. La famille exilée ne cherche pas à oublier ses racines. Le nom de la propriété acquise à Avessac sera le nom de la propriété du Hainaut : La Chesnaye.

Plus tard la famille Verchin achètera le vieux presbytère (ar porspital coz) de la paroisse de Pouldergat et, tradition oblige, rebaptise la propriété "La Chesnaye".
Cependant c'est à Avessac que naîtra en janvier 1770 Alexis Ollivier Verchin, fils du noble homme Jean Joseph Verchin né en 1712.
A. O. Verchin, très tôt attiré par la mer s'embarque à Brest, à l'âge de 15 ans, comme mousse, sur un navire de course : navire de guerre ainsi appelé car leur capitaine a une lettre de course, signée du Roi, les autorisant à attaquer et piller tout navire ennemi, surtout marchand; ce sont les corsaires du Roi. A la fin du XVIIe siècle les ordres sont de gérer le commerce des anglais avec les colonies des Indes. A. O. Verchin connaît une brillante promotion car il est nommé enseigne de vaisseau en 1796. Il se marie à Douarnenez et s'embarque pour les mers du sud la même année.
A. O. Verchin rencontre alors Surcouf qui le prend comme second sur la Confiance, un petit navire très redouté des Anglais.
Verchin et Surcouf seront capturés par les Anglais et rachetés par Napoléon vers 1804.
Le 16 août 1804 Napoléon Bonaparte leur décerne la légion d'honneur créée deux ans plus tôt. A. O. Verchin reçoit la première légion d'honneur comme marin au camp de Boulogne. Il est alors lieutenant de vaisseau.


Il prend ensuite sa retraite et rentre à Pouldergat où il décède le 13 mars 1837. La pierre tombale qui le recouvre est ornée d'un sabre et d'une épaulette symbolisant le corsaire. Aujourd'hui scellée sur le mur de l'église cette pierre ne rappelle-t-elle pas une merveilleuse histoire ?

L'histoire de la famille Verchin à Pouldergat ne s'arrête pas là. Le vitrail de l'autel à droite du porche a été offert par la famille en souvenir de leur fille Mathilde. Les trois lions sur fond rouge qui l'ornent sont en quelque sorte la signature de la famille, les armoiries de l'ancien seigneur. Le vitrail rappelle le souvenir d'une personne qui n'est autre que la tante de M. Jean Verchin* qui a raconté les faits.

*Jean Verchin, baptisé à Pouldergat, en 1890, aussi remarquable que son ancêtre."

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